Dans
l’antiquité la immigration se manifesta par le nomadisme des
premiers habitants qui s’installèrent là où il y a des
oiseaux, des poissons, des animaux, des terres fertiles pour
répondre à ses nécessités: le besoin de manger, le besoin de
vivre dans un habitat commode. Mais la géographie n’exista pas,
c’est–à –dire, ces hommes voyagèrent sans passeport ni visa
en quête de la source où l’eau surgit la plus fraîche.
Á
nos jours l’une des causes de toute immigration : c’est la
faim, qui motive qu’un citoyen d’un pays pauvre immigre à un
pays plus riche que le sien d’une manière légal ou illégal;
pourtant quand il s’agit d’un citoyen d’un pays riche qui va à
un pays pauvre de manière illégale, on dit, c’est le tourisme.
Les
immigrants sont souvent victimes de la xénophobie et du racisme,
du trafic humain surtout des enfants, de la prostitution des femmes,
etc. A un moment donné certains d’entre eux arrivent à perdre
l’orgueil de sa propre patrie pour tenter d’acquérir une
nouvelle patrie. Ils finiront par être des apatrides dépourvues
d’identité.
Les
Gagnants et les Perdants
Mais
de l’autre coté, la migration est profiteuse pour le pays
récepteur:
Quand
il exploite les mains d’œuvres à des prix dérisoires dans les
entreprises agricoles et de constructions, c’est le cas des
milliers de braceros
haïtiens en République Dominicaine.
Quand
il ouvre ses portes aux investisseurs qui créent des emplois et
augmentent la recette fiscale, c’est le cas des entreprises
américaines, canadiennes, brésiliennes… en République
Dominicaine…
Quand
il profite les connaissances des scientifiques, des professeurs, des
intellectuels pour s’enrichir. C’est le cas des scientifiques de
Moyen Orient aux États Unis, le cas de nombreux intellectuels
Haïtiens au Canada ou en France.
Pourtant
il existe qu’un seul et unique possible bénéfice pour le pays
entrant:
Retour Au Pays
Natal
Le
‘’Retour Au Pays Natal’’ n’est pas souvent préféré para
les immigrants provenant des pays pauvres o des pays communistes.
Quand ils arrivent dans un pays étrangers, ils commencent par poser
la base d’une nouvelle communauté qui grandit de jour en jour, il
arrive parfois à une ampleur démesurée qu’on appelle
‘’Invasion
Pacifique’’(les
historiens, sociologues dominicains utilisent souvent ce concept pour
se référer aux immigrants haïtiens). Prenons l’exemple de la
communauté haïtienne en République Dominicaine; la communauté
cubaine aux États Unis, la communauté chinoise en République
Dominicaine, de la communauté haïtienne au Canada ou aux États
Unis.
Non
Retour Au Pays Natal
Deux
facteurs qui stimulent le ‘’Non Retour Au Pays Natal’’ chez
certains immigrants haïtiens préparés:
Mégalomanie:
Ils se sentent trop grand pour vivre dans un petit pays (Haïti).
Ils s’efforcent comme des grands pour vivre dans un grand pays
(Pays Récepteur). Ils passent toute la jeunesse ailleurs et quand
ils ne peuvent plus travailler, ils passent la vieillesse en Haïti.
Haïti, la résidence du vieux. A cet âge, certains sont souvent
des conseillers du gouvernement haïtien, proposant des grandes
idées incompatibles avec la réalité haïtienne…
Terre
Glissée: L’opportunité
de progrès individuel en Haïti est minime, du fait que la
bureaucratie et la gérontocratie prime toujours sur l’égalité
des opportunités pour les compétents. Il n’existe pas de
concurrence loyale, pour monter l’escalier il faut tuer
l’adversaire ou lui causer un accident fatal ou lui préparer un
montage de diffamation pour lui mettre hors de la course.
Entre
le flux migratoire d’Haïti vers République Dominicaine,
d’Haïti vers la France, d’Haïti vers le Canada…; le premier
c’est une seule île de cultures et de langues différentes, d’un
passé historique conflictuel. Il existe plus d’ haïtiens
sans-papiers en République Dominicaine qu’en France, qu’au
Canada… Cela explique par la proximité, la faim,
l’irresponsabilité des gouverneurs haïtiens, la non-
modernisation du système migratoire dominicain pour contrôler le
flux migratoire, la corruption des militaires dominicains et la
complicité des camionneurs dominicains dans le trafic humain.
Je
suis né dans une ville frontalière d’Haïti qui porte le nom de
Belladère qui se trouve très proche d’Elias Piñas, une ville de
la République Dominicaine. Depuis mon enfance la situation sur
cette frontière m’a toujours préoccupé et j’ai toujours rêvé
une amélioration dans les traitements que les haïtiens légaux et
illégaux reçoivent du voisin. En dépit de tout, aujourd’hui, je
me trouve en République Dominicaine pour mes études universitaires
, cela me permet d’être témoin oculaire de la vie inhumaine de
certains compatriotes. Les enfants haïtiens nés sur ce territoire
n’ont pas accès à l’Éducation et autres droits. Ils
s’éparpillent dans les rues, sur les places publiques pour
mendigoter, nettoyer des vitres d’automobiles, cirer des
souliers. On abuse souvent les jeunes haïtiens qui travaillent dans
l’agriculture et dans la construction. Seulement les étudiants
haïtiens qui se jouissent un peu de leurs droits, mais pas
toujours.
Non,
je ne suis pas un immigrant, je suis un citoyen du monde!
Marckenson
Jean-Baptiste
R.D.,
28-02-2013